Épilogue
La légende
Dans les grands halls de la Cour Écarlate, une vision d’une beauté extraordinaire, avec une voix aussi claire qu’un ruisseau de montagne et aussi résonante que les bois profonds, chantait la Légende de Cecil Aubemurmure. Ses camarades musiciennes, jouaient une magnifique, mais triste, pièce musicale, remplissant la salle de leurs mélodies envoûtantes.
“Dans le Royaume des Ombres, où l’obscurité régnait,
Un vent miraculeux chassa la noirceur du ciel.
Le cri d’une déesse de l’amour inassouvi,
Remplit le ciel vide d’une mer d’étoiles infinies.
Sa mère, veillant de son éclat lunaire,
Illuminait la nuit de sa lumière claire.
Baigné dans cet éclat lunaire éternel,
Se dressait un arbre majestueux, un rêve immortel.
Ses racines, aussi fortes que le monde lui-même,
S’élevaient jusqu’aux cieux, un poème.
Ses feuilles, brillant de la magie des quatre saisons,
Se balançaient avec les étoiles, en une danse sans raison.
Accordé à la magie du cycle éternel,
Son cœur le guidait, fidèle et immortel.
Au pied de cet arbre majestueux, en repos infini,
Dormait le gardien du temps, dans un cocon de lierre endormi.
Protégé par des murs de verdure vivante,
En un sommeil profond, une scène apaisante.
On dit que, dans les moments les plus sombres de Féerie,
La peine de la fille de la déesse lunaire tomberait des cieux,
Réveillant le sage, qui s’élèverait avec son bâton,
Pour transformer la réalité avec détermination.
Avec son bâton en main, il redéfinirait le plan,
Liant le temps et l’espace à sa volonté souveraine.
Dans des moments miraculeux de besoin désespéré,
Le souffle des saisons nos héros, vient imprégner.
Leurs cœurs s’embraseraient du feu de l’été,
Leurs corps renaîtraient du renouveau du printemps.
Les épées imprégnées du froid de l’hiver,
Les âmes charmées par l’automne.
Les yeux obscurcis par le regard du guerrier,
Les corps baignés de la lumière de la lune.
En ces moments, profonds et intenses,
On pouvait sentir la présence du gardien,
Dans toute sa quintessence.
Cecil, Élara et Arken, fidèles et loyaux,
Ont donné leurs âmes pour nous protéger.
Protecteurs légendaires, leurs esprits entremêlés,
Dans l’Arbre des Saisons, à jamais gravés.”
par Liora Charmébène, Barde Enchanteresse
Fin